Synopsis : Phil, Stu, Alan et Doug s’offrent un voyage exotique en Thaïlande, à l’occasion du mariage de Stu. Après l’inoubliable soirée d’enterrement de sa vie de garçon à Las Vegas, Stu ne veut rien laisser au hasard et opte pour un brunch léger, sans risque, avant la cérémonie. Mais les choses ne se passent pas toujours comme prévu. Ce qui s’est passé à Las Vegas est imaginable à Las Vegas, mais ce qui se passe à Bangkok dépasse l’imagination…

Reproduire les gros succès n’est que très rarement fructueux. C’est une vérité qui s’applique aussi bien dans le domaine musical que cinématographique.

Le premier Very Bad Trip, phénoménal succès au Box office il y a 2 ans était un film à  la fois drôle et attachant où s’emmêlait situations rocambolesques, parfaitement inattendues avec des gags millimétrés et savamment placés. Sans atteindre le stade de renouvellement du genre, il y apportait un incontestable vent de fraicheur. Zach Galifianakis en principal et imperturbable boulet rayonnait  face à un Bradley Cooper qui lui chaussait remarquablement son rôle de mannequin à la retraite.

La sollicitation du film à sa sortie fut donc logique, tout comme les nombreuses copies qui suivirent donc la principale : Date Limite qu’on pourrait tout aussi bien nommé « Very Bad Trip 2 »

En effet, 2 mois après la sortie du premier Very Bad Trip. On a eu ce Date Limite toujours réalisé par Todd Philipps et joué par Zach Galfianakis qui était cette fois ci accompagné de Robert Downey Jr (l’assassin d’Ally McBeal pour ceux qui auraient du mal à le situer..). Un auto plagiat dans les règles de l’art. Zach Galifianakis revêtait son même costume de garçon lourd, maladroit et ennuyeux, tandis que Robert  s’opposait comme le monsieur raisonnable qui aurait rêvé ne jamais l’avoir croisé, le tout bien sur les routes américaines et avec une limite de temps. Chez Todd Philips, on a  de plus en plus ce rapport presque théâtral avec la comédie qui nous renvoi à l’unité de temps. Les personnages (ici acteurs) sont toujours tous  tenus d’établir  ou de résoudre quelque chose dans un laps de temps plus ou moins précis. C’était ce qui donnait du peps et une sorte de suspens au premier et qui « marchouille » encore dans ce second essai. On se doute  bien évidemment tout le long que Downey sera à l’heure mais on se laisse prendre par l’excellent jeu de l’acteur et en cela  Date Limite, bien qu’étant une réédite était plutôt agréable.

Malheureusement,  parce qu’on imagine qu’ils doivent prendre la planète entière pour une bande d’illuminés ou de sous intellectuels semblables aux personnages de Zach.  Nous avons eu cette année un deuxième officiel mais 3eme réel volet de » Very Bad Trip « .

Un « film »  d’une tristesse assez particulière qui devraient laisser bouche bée  et décevoir tous les amateurs  du premier volet et de la trilogie en général. Non seulement l’effet de surprise n’est plus de mise mais Philipps réussit à totalement plomber son concept. L’utilisation de l’amnésie pour reconstituer les faits en plus d’être honteuse est lourde. Les invraisemblances ont cessé d’être charmantes pour devenir véritablement pathétiques sans parler des  vannes toutes tellement convenues qu’on se surprend à les dire avant qu’elle ne sorte de la bouche des acteurs.

Acteurs donc complètements ahuris et abrutis sous le coup d’un scénario de ticket caisse et d’un manque réel d’imagination.

Very Bad Trip 2 (3) sonne comme une mauvaise blague, une grosse gueule de bois, un énorme Very Bad Trip dans le monde  de son illustre réalisateur. Reste à savoir s’il saura se reprendre. Dans l’attente, les fanatiques pourront toujours se consoler en re-regardant «  Retour à la Fac » qui lui grand Dieu peine à se rider.

Hallelujah!