taylorswift-1989

On a pas toujours vu d’un très bon oeil l’espacade de Taylor Swift vers le milieu de la pop mais il faut dire qu’il y en  France très peu de choses qu’on voit “bien” venant de la jeune américaine; Si elle a réussit à mettre le monde à ses pieds avec son dernier album RED, elle a encore et toujours du mal à convaincre les irrésistibles gaulois. Avec “ 1989“, pas sur qu’elle fasse fureur dans les charts français mais une chose est sure, le projet  n’ a pas du tout à rougir face à ceux de ses consœurs Katy perry, Britney spears ou Lady gaga qui sont plutot bien plus appréciées ou respectées ici. Ce n’est pas forcement juste vu que Taylor est la seule des 4 citées à avoir écrit, produit et composé seule les chansons qui ont fait d’elle une superstar mais c’est la vie. Elle est blonde, elle est américaine, elle vend beaucoup, beaucoup, elle fait de la country et en plus Kanye West ne l’aime pas, c’est bien mieux de la mepriser de loin, sans trop savoir de quoi il s’agit en réalité.

“1989” est pourtant bien là, bien réel, un album qu’elle a entièrement écrit et qui a été composé par le faiseur de tubes de la pop, Max Martin ( si vous ne savez pas qui c’est, cherchez sur google mais vous avez surement du soit chantonner un de ses refrains, soit en détester un, les 2 n’étant d’ailleurs pas incompatibles). Ryan Tedder et surtout Imogean Heap (oui oui oui) ont aussi répondu présent sur ce projet qui fait assez bizarrement honneur à son titre et à la description qui en était faite.

Swift avait dit vouloir rendre hommage à la pop 80’s, faire un flashback 30ans en arrière sans perdre de vue l’objectif de modernité et c’est plutot globalement réussi. Dès qu’on retire de la playlist, le single boom-boom et générique “Shake It Off” qui est finalement le pire titre de l’opus, on se retrouve avec un projet agréable, qui a certes quelques moments de faiblesses mais qui s’affirme par une production musicale et vocale d’appoint. Welcome To New york d’entrée rappelle un peu du Cyndi Lauper avec ses refrains enlevés et cette mélodie punchy mais pas étouffante. Il ouvre une première partie de l’album où on retrouve plusieurs sucreries tout aussi ambitieuses comme ” Style” ou encore le catchy ” All You Had To  Do Was Stay”. On a pas affaire à une machine à tubes comme sa consoeur Katy Perry mais ça ne fait pas non plus grincer des dents ou  des oreilles. D’ailleurs en évoquant de cette dernière, la chanson-clash qui lui est dédiée  ” Bad Blood” est plutôt une déception, passée les paroles dignes d’une bataille de collégiennes légèrement attardées, la mélodie tombe un peu à plat, même si on reconnait aisément que c’est une chanson qui aurait pu se trouver dans ” Prism” notamment avec cette manière de poser comme ci on récitait des mots dans les couplets  avant de gueuler des cordes vocales qu’on a pas forcement dans les refrains. Non, clairement faire du Perry ne réussit pas à Taylor mais quand elle pique les bases de son style à Lana del Rey sur “ Wildest dreams“, ça claque. On reconnait  aisément le titre ” Wihout You” mais ” Wildest dreams” à son charme et ce romantisme faussement désabusé en fait un des meilleurs titres de l’album. “ This Love” et  “You R In Love” remplissent très bien le coté de ballades un peu niaises, voir langoureuses tandis que ” I Clean” rédigée aux cotés d’Imojean Heap est une vraie petite perle qui aura tôt fait de rappeler les belles années de Natalie Imbruglia.

Vous l’aurez compris, sans toute fois révolutionner quoique ce soit, 1989 est un opus qui a sa dimension et qui est  plus abouti que des ” Prism” ou “ Bangerz. Bien sur, Taylor n’a pas de rappeurs avec elle pour l’aider à être plus crédible, bien sur elle ne danse pas sur scène comme Beyonce  et n’a pas ce charisme de dingue. Au contraire, elle ressemble plutôt à la première de  la classe un peu barbante, mollassonne avec qui personne ne veut traîner mais dans le monde de la pop actuelle où on glorifie des Pitbull,Iggy Azalea, Nicki Minaj, elle vient de proposer un opus qui malgré ses défauts peut carrément lui permettre de bomber le torse et ça.. ça.. ce n’est pas rien.

 13.5/20.