1 an après l’opus “Love, Mariage, Divorce” avec Toni Braxton qui fut acclamé par la critique et recompensé d’un grammy, Babyface propose “Return Of The Tender Lover”. Un dixième album qui fait référence à son premier gros succès “Tender Lover” sorti en 1989.

26 ans plus tard, l’homme accompagné de l’un de ses fidèles, Daryl Simmons, propose un opus de R&B somptueux aussi bien au niveau des arrangements que des différentes influences. Lancé par le groovy et fédérateur “We’ve Got Love“, l’album est clairement plus rythmé que son prédécesseur mais le songwriter n’en perd pas sa patte pour autant. Un romantisme et une simplicité qui font face à toute épreuve. Il a ce don inchangé d’être simple, épuré, léger mais toujours très efficace comme on peut le voir sur le classique et renversant “Exceptional” ou encore  sur la bombe “Waiting on Air” où il retrouve une autre légende vocale, El Debarge. Des pincées de funk, un r&b 80’s subtil pour un refrain décapant, la chanson a tous les arguments pour être un single. Ils nous rappellent avec brio que c’est dans leur marmite que Bruno Mars vient constamment chercher de l’inspiration. C’est frais, ça pétille tout en restant d’une subtilité remarquable. Quand il retrouve ses frères de After 7 sur l’autre collaboration de l’album, l’onctueux “I want You“, on fond sur cette ballade qui n’est pas sans rappeler le classique “Georgy Porgy” d’Eric Benet et de Faith Evans.

Babyface a quelque chose d’intemporel, il porte en lui cette idée que la musique peut tout le temps se renouveler et s’insérer allègrement dans notre quotidien comme il le fait sur “Standing Ovation“. La fraicheur, le parlé simple et la délicatesse de cette chanson en font l’une des plus accessibles mais aussi l’une des plus prestigieuses de ce projet qui se tient très bien. Hormis “Love and Devotion” qui tombe dans un léger cheesy, le seul reproche qu’on peut faire à ce projet, c’est la durée qui est bien trop courte, pour tout le bien qu’il nous procure.

Il confirme sans excès et sans essayer de suivre un quelconque mouvement son statut de légende. C’est du R&B classique, mais remarquablement construit, si tant et bien qu’il en ressort une véritable fraicheur. Il prouve que malgré tous les dires et les clichés, le genre a des ressources et peut encore totalement trouver sa place sur l’échiquier musical.

17/20.