Demi Lovato se cherche toujours artistiquement parlant, et en attendant de se trouver, elle fait comme toutes ses consoeurs. Elle cherche les titres qui vont lui permettre de se maintenir dans le carré des pop stars de seconde zone. Après l’album ” Confident”, qui était très inégal, malgré quelques petits titres sympatoches, elle revient à quelque chose de plus urbain sur le premier single dont la production a été confiée à Oak. On les connaît notamment pour leurs travaux R&B. Aussi bien pour Fantasia ( Collard and Greens ), Monica Catch Me), Elle Varner Refill et quasiment tout son premier album), ou encore Usher ( Good Kisser) et Tamia Sandwich and a Soda), le “Beggin and Pleadin” de Brandy, mais aussi la moitié de l’opus de Kehlani. Le but était donc bien de faire quelque chose d’assez urbain, comme son équipe l’avait annoncé, mais on a néanmoins gardé la touche pop, parce qu’elle reste une pop star, avec une cible jeune. Le résultat lui donne un de ses meilleurs singles depuis très longtemps. “Sorry Not Sorry” est pechu et catchy dans son genre.


On a l’impression d’avoir affaire à une greffe au niveau du phrasé et du langage, car c’est typiquement ce que les Destiny’s Child auraient pu offrir à leur grande époque. La manière très ghetto dont elle s’exprime n’a rien à voir avec le personnage même de Demi Lovato, mais ça s’accorde avec l’ambiance du titre, qui sample aussi assez finement le ” A LIl Bit Of Love” de Brenda Russell. A cet effet, le titre est d’ailleurs assez bien compartimenté.
Les fans de pop sucré vont s’accrocher sur le refrain et sa montée en puissance. Les fans de R&B old school ne vont entendre que ce sample qui ronronne et les choeurs bien ciblés du second refrain.L’ensemble a  un touche urbaine.. pour un refrain qui est un peu la talent d’Achille de la chanson. Il est racoleur et faiblard.

On comprend qu’il a été édité afin de ratisser large, mais c’est le seul bémol du titre, qui reste malgré tout un titre pop sympa, et l’un de ses meilleurs singles depuis longtemps.

[Chronique] Demi Lovato – Unbroken.