Ginuwine, tout heureux d’avoir retrouvé le succès le temps de quelques mois l’an dernier avec son titre «  Last Chance »  prépare son retour. Le Nouvel opus s’appellera Elgin et on a pu avoir un aperçu de 2 chansons de ce futur opus  via ses enregistrements studios postés sur Twitter…

Ustream!

Heaven qu’on entend au début est produit par Tank dont voici la démo et le second Drunk of choice est produit par B.cox et sera  très certainement le nouveau single. Les 2 titres bien que fort sympathiques (selon moi )peinent à avoir le potentiel single qu’avait Last Chance et j’ose espérer qu’il aura d’ici le lancement de la promo , quelque chose de plus accrocheur à  proposer.

Quoiqu’il en soit , ses albums sont toujours de bonnes qualités , je vous propose de redécouvrir “ A Man Thoughts”

Il lui aura fallu 4 ans pour enfin revenir sur la scène musicale. Entre dépression, problèmes de couple ou encore de maison de disques suite au flop de Back II Da Basics qui le conduira à une tentative de suicide, Ginuwine a eu sa petite traversée du désert pendant les quatre années qui l’ont éloigné des disquaires.

Aujourd’hui, après ces nombreuses années d’absence, il se retrouve enfin dans les bacs avec son 6ème album solo A Man’s Thoughts, lancé par le mid-tempo Last Chance produit par B. Cox. Un album sur lequel on retrouve Ginuwine aux cotés de Adonis, RL ou encore Timbaland côté production, et Brandy, Missy ou Bun B côté featurings.

Si le single Last Chance n’annonçait pas une quelconque once de renouvellement de la part du Crooner (on y retrouvait notamment Bryan Cox sur ses mêmes accords de piano de fond qui font sa popularité depuis 2005), il n‘en demeurait pas moins un très bon titre, efficace et accrocheur dans lequel tous les vieux fans de R&B auraient pu se reconnaître. L’album suit la même lignée, peu de recherches réelles de la part de Ginuwine sur cet album. Il y distille posément tout simplement ce qu’il a déjà fait et refait tout au long de ses 15 années de carrière sans toutefois tomber dans le « vieillot » ou se perdre dans le nostalgique. Les efficaces ups d’entrée Show Off ou encore Trouble en compagnie de Bun B ont vite fait de nous convaincre de cette idée d’absence de recherche et de confirmation des bases pour Ginuwine.

Si cela peut paraître décevant dans un premier temps de l’entendre chanter sur des titres aussi banals que One Time For Love, qui aurait tout aussi bien pu se retrouver sur l’album d’un Lloyd ou d’un Mario, ou si l’on voit souvent beaucoup trop l’empreinte de RL sur les titres que produit ce dernier, on finit par céder et on se laisse porter par l’indéniable efficacité des titres. Ainsi, le trio Get Involved avec ses amis de toujours Missy & Timbo, bien que peinant à rivaliser avec Sexyback de JT (dont il s’est fortement inspiré), pourra en séduire certains en boîte de nuit ainsi que les radios. Les autres productions de RL, Orchestra et Open The Door, pourront, elles aussi, briller par leur fraîcheur mais le tout sans toutefois pouvoir nous enlever de la tête RL, autant dans le son que dans la manière de poser. Il faudra attendre la dernière partie de l’album pour enfin voir un Ginuwine plus artistiquement vigoureux. Avec une touche plus soul agrémentée de fine guitares sur Lying To Each Other, sur le très sobre Show Me The Way ou encore sur ce qui constitue un des meilleurs moments de l’album après le 1er single, Bridge to Love Ft Brandy. Très beau duo où les voix se concordent parfaitement, permettant à Brandy de prouver encore une fois combien il lui est facile d’installer son univers quelque soit le style, et nous rappelant Ginuwine à ses meilleures heures dans The Life.

Au final donc, ça valait globalement le coup d’attendre. Ce 6ème essai ne déroge pas à la règle de qualité de ses prédécesseurs. C’est un bon album, concis et cohérent, mis à part un Get Involved qui fait un peu figure d’ovni. Dévoilant un côté beaucoup plus frais que son prédécesseur Back II Da Basics, bien qu’étant du coup moins conceptuel, on ne peut cependant pas nier cet aspect souvent trop « facile » pris par Ginuwine au détriment du renouvellement ou de l’introspection qui avait fait sa gloire au début des années 2000. Certes, il ne se perd pas encore et réussit à toujours retomber sur ses pieds mais ses détracteurs pourraient bien se demander « Pour combien de temps encore ? ». Quoiqu’il en soit, il offre le meilleur album R&B masculin de cette année. Plus par manque de réelle concurrence, cela dit, mais le meilleur quand même. Réussira-t-il à garder ce titre à la sortie des albums tant attendus de Maxwell, Joe, Karl Wolf ou même encore Mario ?

L’histoire nous le dira. En tout cas, vous pourrez vous procurer l’album sans grande crainte chez votre disquaire du coin.

15/20.