Je suis allé au cinéma hier soir en ayant dans l’idée d’en inaugurer la fête avec le film Limitless de Neil Burger avec Bradley Cooper. Trait d’union entre Very Bad Trip 2 (dernière chronique de film) qui me paraissait plutôt bien choisi.

J’ai cependant manqué  de dix minutes seulement le début de la séance  et n’ayant de galérer sur les champs pendant les 3heures qui allait précéder la prochaine projection du film. Je me suis résolu à aller voir le film qui suivait dans la programmation horaire de  l’ UGC. il s’agissait de Beginners, sans toutefois lire correctement l’affiche, ni réellement voir les acteurs. J’ai pris ma place et me suis enfoui dans la salle m’imaginant que j’allais tomber sur une de ses comédies romantiques un peu gauches,et rapidement oubliables.

Autant vous dire tout de suite que j’ai été surpris: Beginners réalisé par Mike Mills est un film un peu laconique, une espèce de double histoire sentimentale profondément mélancolique et  quelque peu poétique.

Evan Mc Gregor ( Oliver) est un graphiste qui perd son père à l’âge de 79ans après que ce dernier ait fait un coming out 4ans plus tôt. Toute la dialectique du film est  basé sur cet évènement plus ou moins pénible pour  le garçon, le tout étant constamment mis en parallèle avec sa rencontre avec Anna. Une Melanie Laurent incroyable de justesse dans un rôle aussi sobre que lumineux. Les 2 deux histoires sont constamment mises en balance malgré leurs anachronismes : la rencontre avec Anna s’étant faite 2 mois après le décès du père.

On a  un fil conducteur, une espèce d’ “historique de la tristesse” qui parcourt le film. Au début la relation entre Oliver/Anna par sa joie et sa spontanéité fait sans cesse contraste avec la lourdeur et la peine du départ progressif du père  mais au fur à mesure que le film s’étale, ce passé douloureux se réintroduit dans l’histoire des 2 amoureux au point de bientôt  les conditionner.

C’est loin d’être véritablement original et on notera de nombreuses longueurs mais c’est de ses films qu’il ne fait aucun mal de regarder quand on veut se poser les questions l’amour et les effets plus ou moins probants du passé sur les relations sentimentales.

A voir donc, pas forcement au cinema mais les soirs de deprime devant un grand bol de glace : ce film ne jurera en rien.

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