4 ans après le navrant  Hard Candy, Madonna est de retour dans les bacs avec MDNA, 12 eme opus de  sa carrière peaufiné à l’aide de Martin Solveig, Benni Benassi et de l’homme derrière son chef oeuvre ( Ray Of light), William Orbit. Introduit par une promotion monstre et nottament une performance au superbowl, la chanteuse a cependant peiné à imposer ses 2 singles. Give All Your Luv et Girls Gone Wild, horrifiants recels de tout ce que la pop music a fait de pire depuis 2008 n’ont pas pu faire illusion aux yeux des auditeurs devenus coutumiers des tours de passe passe de la belle . Et pour cause,  ça va bientôt faire 30ans que Madonna s’est imposée sur la scène musicale internationale où elle a su obtenir le titre de “ Reine de la pop” grâce à un flair hors pair et des scandales en toute sorte, lorsque la qualité musicale ne suivait pas. Car il faut bien le dire si Louise Ciccone a une carrière admirable et une longévité quasiment unique dans la pop music elle ne le doit pas vraiment à la qualité ses albums. Hormis le trio assez consistant “ Ray Of Light”, “ American Life et Music”, on tombe très souvent sur des opus inegaux (True Blue, Erotica)  voir indigestes ( coucou Bedtime stories). Mdna qui arrive à l’aune d’une cinquataine mal assumée est un peu mix de tout ça, l’inspiration et la fraicheur en moins. Madonna brandit ses thèmes favoris (le péché, la provocation,l’amour, le sexe, la religion,)  sans toute fois montrer un réel enthousiasme pour les defendre. Le travail vocal  est d’une pauvreté deconcertante, les textes  sont d’une beatifiante betise, tout est plus ou moins confié aux mains d’une production bourrine, maladroite qui rend l’écoute du projet extremement difficile.

Au rang des grands ratés , on pourra citer Gang Bang, mixture crasseuse et vide de tout intêret si ce n’est d’apparaitre dans une B.O de  pornos pour maisons de retraite. La production un peu decomplexée qui donne à penser que le titre a été volé d’un studio de Danja ne fait oublier l’abscence de melodie et la violente cretinnerie du texte. Une diatribe qui a sacrement du faire rigoler Guy Ritchie à qui elle semble dédiée.

I don’t Give a F dans la même veine ideologique  ( oui oui je vais me venger de ce salopard de Mari.. wesh, wesh, qu’il va voir..) sonne comme quelque chose que Nicki Minaj  l’aurait forcé à enregistré en sa faveur à elle. La rappeuse a en effet le seul passage interessant. Le reste du temps consistant à écouter  Madge caquetter de la même manière qu’une ado en manque de leçon de chants sur Youtube.

Superstar où elle invite sa fille était censé être un des titres forts au vu de l’opus. En effet, quoi de mieux qu’une bombe avec Lourdes ( sa fille, son sang) pour nous prouver que son ADN  est vraiment bon? Il n’en sera rien. L’ecoute de cette recontre petrie de niasieries et de non talent nous replonge dans les pires heures du premier opus d’Hilary Duff. Une blague( penible hien.. mais blague quand même) auditive qui se termine par l’envie de demander à Dieu de ne jamais ( au grand jamais ) permettre à Lourdes de se lancer dans la musique.

Mais l’opus ne reserve pas que du mauvais vu qu’on peut apprecier à sa juste valeur le mélodieux Love Spent, le gentil I Fucked Up ou encore le petit coté sauvage 70’s de “ Beautiful Killer”. Malheureusement, ces moments sont encore bien maigres comparés à l’avalanche de médiocrité dans lequel croule la Madonne. Les escapades dans le domaine d’Inna ( Turn Up The Radio), ces remix médiocres de Britney Spears (Some Girls) ou encore ces auto parodies devenues totalement insipides ( I’m addicted, I’m a sinner) donnent à reflechir quant à sa maitrise totale de ses capacités mentales.

Bref, vous l’aurez compris..Madonna offre avec cet album le risible spectacle d’une artiste à bout de ressources, une reine dechue , s’accrochant à un tabouret qu’elle prend pour un trône parce que l’usure du temps n’a pas été du meilleur effet sur ses 5 sens. Miles Away fait limite office de chef d’oeuvre comparé à ce desordre desesperé qui dans les charts ne recevra que la déconvenue meritée.

Triste Réalité!

6/20.