Véritable phénomène  anglais (vu qu’elle peine à convaincre le reste du monde malgré le buzz pour le moment), Jessie J pose avec son premier album une question : Est-il utile pour une star de la pop mainstream actuelle de savoir réellement chanter ?

La jeune fille armée d’une armada de producteurs hypes, demande substantiellement s’il est nécessaire pour elle d’avoir une carrière dans la pop avec son talent vocal.

Pour tout comprendre, il faut savoir que musicalement et lyriquement : Il n’y a absolument rien de nouveau dans ce que  la petite Jessie propose. Au contraire, elle est spécialisée dans le plagiat à grande échelle. Quasiment chacun des titres qu’elle nous offre rappelle ceux qu’on a connus chez ses consœurs plus tôt. Abracadabra est un plagiat éhonté de California Girls de Katy Perry, Price Tag (version anglosaxone du Je Veux de Zaz) semble avoir été volé  dans un des placards moisis de Jamelia, Do it like a dude est une espèce de demo moisie  de Rihanna (d’ailleurs Jessie reconnait l’avoir écrit à la base pour cette dernière),Casualty Of Love sonne quelque chose que Monica aurait refusé pour Still Standing,

Enfin tout est très fortement connoté chez la jeune fille et si parfois ça peut être efficace ou pas trop mal produit. Là n’est pas vraiment le point crucial de l’album. En effet, encore une fois : Jess veut se démarquer par son chant et glisse rapidement l’excès, excès qui a lui-même tôt fait de tutoyer l’inécoutable.

Dans son monde, chacune de ses phrases, chacun de ses mots doit pouvoir montrer qu’elle sait chanter. Elle enchaine les tics et tocs vocaux avec une telle force qu’on a l’impression qu’elle ne se réécoute jamais et qu’elle ignore donc tout de la souffrance qui est la nôtre . A l’instar par exemple du live «  The Big White Room », classique de douleur auditive, ridiculement surchantée et foutu l’on ne sait pas comment, ni pourquoi en plein milieu de l’opus.

En fait dans sa fougue, sa jeunesse et son opportunisme (vu que c’est bel et bien une opportuniste) quelque peu malsain, les parents de Jessie J auraient dû lui rappeler l’adage « Less Is More ». Elle est le produit de la médiocrité, du fait qu’on ait depuis quelques années des chanteuses pop aux capacités limitées et s’est crue maligne en faisant , sans contrôle aucun, des tonnes.

Mais c’est malheureusement inutile, et surtout ridicule quand on voit que les meilleurs titres de son opus Stand Up, Who’s Laughin Now et Nobody’s Perfect auraient très bien pu être chanté par des Rihanna, Katy Perry, Jennifer Lopez, et ce de manière bien plus agréable.

Triste Réalité !

6/20.

Ps: La couverture est trop immonde pour etre affichée tel quel sur le site. Je me suis permis de la changer pour le plaisir de vos pupilles.